Pour la quatrième saison consécutive, Manchester City et le Real Madrid se retrouvent en phase finale de la Ligue des Champions, et cette fois, la rencontre se déroule en barrages, un format inédit en raison des nouvelles règles. Ce choc entre les deux derniers vainqueurs de la compétition a tenu toutes ses promesses, avec un scénario haletant, une intensité remarquable et des rebondissements à couper le souffle.
Dès le coup d’envoi, les deux équipes ont montré des signes de fragilité, Manchester City en particulier, qui vit une saison bien moins maîtrisée que les précédentes sous la houlette de Pep Guardiola. Le technicien catalan surprenait avec une composition audacieuse, intégrant quatre défenseurs centraux et positionnant John Stones au milieu de terrain. Cependant, cette innovation tactique ne semblait pas effrayer le Real Madrid, qui a rapidement mis à profit son jeu direct pour dominer le début de la rencontre.
Le pressing de Manchester City était bien neutralisé par les Merengues, qui ont créé plusieurs situations dangereuses, notamment un duel entre Ederson et Vinicius (9e) et un autre entre Ruben Dias et Mbappé (7e). Ce début de match intense aurait pu offrir l’ouverture du score si Mbappé avait trouvé le chemin des filets, mais Ederson se rachetait d’une sortie manquée en sauvant son équipe. Les Madrilènes dominaient la possession et se montraient dangereux, notamment par Vinicius et Mendy, mais la défense mancunienne résistait tant bien que mal.
Contre le cours du jeu, Manchester City frappait fort dès la 19e minute. Un ballon long de Jack Grealish, dévié par Gvardiol, permettait à Haaland d’ouvrir le score d’une tête précise (1-0). Ce but avait le mérite de renverser la dynamique de la rencontre et offrait aux Skyblues un léger répit face à l’intensité du jeu madrilène. Malgré une frappe magistrale de Vinicius qui frôlait la barre (25e), le Real ne parvenait pas à revenir avant la pause, même si Mbappé avait une occasion en contre avant le coup de sifflet (45e+4).
À la reprise, l’intensité restait la même, et Haaland faillit doubler la mise dès les premières secondes (46e), mais son tir heurtait la barre transversale. Cependant, le Real Madrid n’avait pas dit son dernier mot. L’entrée de Rico Lewis à la pause ne renforçait pas défensivement Manchester City, bien au contraire. Le jeune joueur était rapidement mis sous pression par Vinicius et Mendy, et ce dernier trouvait la tête de Bellingham (53e), mais Ederson intervenait pour garder son équipe dans le match. C’est finalement Mbappé qui égalisait sur une reprise manquée du tibia (1-1, 60e), et le momentum semblait clairement du côté des Merengues.
Les contres rapides du Real Madrid s’avéraient de plus en plus dévastateurs pour les défenseurs mancuniens. Ederson repoussait plusieurs tentatives de Bellingham (66e), mais le match basculait de manière décisive lorsque Ceballos commettait une faute dans sa surface sur Foden. Haaland transformait le penalty avec sang-froid, offrant à City une nouvelle avance (2-1, 80e). Mais les erreurs défensives de City, tout au long de la saison, ont refait surface dans les dernières minutes. Un dégagement manqué d’Ederson permettait à Brahim Diaz de marquer l’égalisation (2-2, 86e), avant qu’un lob parfait de Vinicius, suite à un enchaînement hasardeux entre Kocavic et Lewis, n’offrît à Bellingham le but du 3-2 dans les arrêts de jeu (90e+2).
Le Real Madrid s’impose donc 3-2 dans ce match de folie, et prend une option sur la qualification avant le retour à Santiago Bernabéu, mercredi prochain. Avec cette victoire, les Merengues, confiants et éblouissants, ont donné une leçon de réalisme et d’efficacité aux Cityzens, malgré une prestation initiale en deçà des attentes.