La saison 5 de la BAL a démarré en force avec la Conférence Kalahari qui vient de s’achever à Rabat, au Maroc. Pour la première fois, la Basketball Africa League faisait escale au royaume chérifien, et le président de la Ligue, Amadou Gallo Fall, ne cache pas sa satisfaction. Entre ferveur populaire, coopération institutionnelle et montée en puissance du niveau de jeu, il s’est longuement exprimé au micro de JolofSport sur cette étape historique.
« Juste le début de notre saison 5 avec cette conférence Kalahari qui vient de s’achever ici à Rabat, au Maroc. Pour la première fois, la Basketball Africa League se joue au Maroc, et nous avons été très satisfaits. D’abord, par le public, venu nombreux du début à la fin. On a commencé les débats en jouant à guichet fermé le 5 avril dernier, et nous sommes maintenant au 13 pour le grand Finish. Il y a eu un très deux beaux matchs, un très beau spectacle. Le public a été présent en masse, la salle était pleine. Il y avait environ 300 personnes à l’extérieur qui cherchaient des billets (ndlr : dimanche lors de la 6ème journée). Vraiment, le Maroc a été une belle étape pour nous. »
Au-delà de la compétition, les rencontres institutionnelles ont marqué cette étape.
« Surtout, toutes les rencontres avec les autorités marocaines ont été importantes. Nous avons rencontré le ministre des Sports Mohamed Saad Berrada, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication Mohamed Mehdi Bensaid, ainsi que Fouzi Lekjaa, ministre du Budget et président de la Fédération Marocaine de Football. Ces échanges ont été fructueux et montrent une vraie volonté de collaboration. Les autorités veulent voir le basketball progresser. »
Pour Gallo Fall, le Maroc est un terrain fertile pour le basketball africain.
« Les autorités veulent voir le basketball se développer. Le Maroc a toujours été pour nous un pays porteur, avec une vision claire du renouveau du basketball. Ce pays a toujours participé de manière régulière aux Jeux Africains, et beaucoup de talent y a émergé. Depuis 2003, à travers le Basketball Without Borders que nous organisons, de nombreux jeunes Marocains talentueux ont participé à nos camps. Il y a eu des périodes d’inconstance dans les résultats de leurs équipes nationales, mais je me rappelle qu’en 2017, ils étaient en demi-finale de l’Afrobasket. »
Le président de la BAL a également salué les performances des clubs marocains.
« Quant aux clubs marocains ayant participé à la Basketball Africa League, l’AS Salé en 2021-2022 et FUS de Rabat l’année dernière se sont qualifiés pour les play-offs. Pour nous, là où ailleurs on observe parfois des salles à moitié pleines, ici le public est toujours au rendez-vous, dès les premiers matchs. C’est une opportunité de réfléchir à comment attirer encore plus le public du début et à la fin des compétitions. »
Sur le plan sportif, la Conférence Kalahari a tenu toutes ses promesses.
« Beaucoup d’enseignements ont été tirés de cette étape au Maroc. Sur le plan sportif, le niveau a été élevé. Une belle équipe marocaine du FUS qui s’est bien battue, et même le Stade Malien a bien tenu tête. J’ai beaucoup aimé le jeune Mahamane Coulibaly, un talent local du Mali, dont tout le monde voulait connaître l’origine. Cela montre que le Mali continue de produire de grands talents », a reconnu le patron de la BAL.
En matière d’infrastructures, l’événement a aussi posé les bases d’une belle progression. « La salle où s’est tenue la conférence Kalahari comptait entre 5 000 et 6 000 places, mais ce n’était pas suffisant. Cela dit, c’est un bon départ. Encore une fois le bilan est très satisfaisant dans l’ensemble.»
Prochaine étape : cap sur Dakar
Le président Fall a conclu en regardant déjà vers l’avenir. « Le bilan est très satisfaisant. Nous attendons avec impatience la Conférence Sahara qui aura lieu à Dakar du 26 avril au 4 mai. Les gens sont déjà très enthousiastes. Dakar a toujours été une belle étape pour la BAL. »