8 mai 2025
BAL 2025 BASKETBALL UNE

Amadou Gallo Fall : « La BAL est en train d’écrire une histoire portée par l’Afrique, pour l’Afrique »

En marge de la Conférence du Nil prévue du 17 au 25 mai à Rwanda, le président de la BAL Amadou Gallo Fall a livré une vision ambitieuse d’une ligue qui se veut une plate forme de développement économique, social et sportif du continent. C’était lors d’un point de presse organisé par le Rwanda Development Board RDB. Il en a profité pour souligner l’importance du partenariat avec le RDB, acteur clé du développement de la ligue.

Dès ses premiers mots, Gallo Fall a tenu à rendre hommage à la RDB, partenaire fondateur de la BAL :

« Nous sommes ici pour magnifier l’un de nos partenaires fondateurs, la RDB. Nous avons lancé la BAL en 2021 dans une bulle sanitaire complète, grâce à leur soutien. Nous remercions les médias pour leur appui constant, eux qui ont cru dès le départ en la mission de la BAL : construire une marque lifestyle qui rassemble tout ce que l’Afrique a de meilleur à offrir. »

L’évolution constante de la BAL est une source de satisfaction pour son président, qui se réjouit du retour des phases de groupes et de la participation du Rwanda dans l’organisation :

« Nous sommes ravis de retrouver une compétition toujours aussi attrayante. Après cette étape, direction Kigali pour la Conférence du Nil. Pour la première fois, le Rwanda accueillera une phase de groupes. Là où nous avions laissé les choses l’année dernière, nous avons hâte de retrouver l’atmosphère de la BK Arena. L’impact de la BAL se ressent au niveau local. Les Patriotes ont d’abord représenté le Rwanda, suivis du REG à deux reprises, et aujourd’hui l’APR. »

Dans la continuité de ce partenariat, la BAL prévoit déjà l’avenir, avec des engagements majeurs :

« Dans le cadre de notre partenariat, les finales se tiendront à Kigali en 2026 et 2028. Ce partenariat vise aussi à promouvoir le développement des jeunes et des programmes à impact social. RwandAir assurera le transport des équipes. Ensemble, nous continuons à écrire cette belle histoire d’un continent créatif, dynamique, prêt à raconter son histoire. »

Malgré les avancées, le natif de Kaolack reste lucide sur les défis, en particulier au niveau de la Sahara Conference :

« Comme toute œuvre humaine, il y a toujours des choses à améliorer. Nous avons de grandes ambitions pour cette ligue. Même si nous sommes encouragés par les progrès, nous restons sur notre faim. Nous faisons preuve d’autocritique, nous analysons pour bâtir l’une des meilleures ligues au monde. Mais nous avons confiance. Grâce à des partenaires comme la RDB, nous partageons une vision d’une Afrique conquérante, présente sur la scène sportive mondiale. »

La professionnalisation du basketball africain est au cœur des priorités de la BAL, soutenue par de solides partenaires internationaux et locaux :

« Le talent africain est unique. Il faut continuer à professionnaliser le secteur. Nos partenaires mondiaux comme Nike, Wilson, Hennessy, ainsi que les partenaires locaux tels qu’Air Sénégal, Wave, Woodside, et Visit Rwanda — qui a donné le ton — nous accompagnent dans cette dynamique. »

La BAL n’oublie pas sa mission première : offrir une plateforme d’expression au talent local. Gallo Fall insiste sur les progrès constatés depuis la première édition :

« Notre objectif est de mettre en valeur le talent africain, sur et en dehors du terrain. Cela passe par des formations pour les entraîneurs, les arbitres et d’autres corps de métier. Chaque année, des stars émergent. On pense à Mo Faye avec l’AS Douanes en 2021, à Aliou Diarra, Berthé, ou encore Jean Jacques Boissy avec Al Ahly Tripoli. »

Cette évolution du basket continental s’accompagne d’un impact sur les performances des sélections africaines, désormais plus compétitives sur la scène mondiale :

« Pendant longtemps, les sélections africaines enchaînaient les résultats mitigés aux Mondiaux et aux JO. Aujourd’hui, elles commencent à gagner. Dans chaque club, cinq joueurs expatriés sont autorisés, dont trois Africains. Certains joueurs, en attente de contrats en Europe, rejoignent désormais la BAL. Des jeunes comme Makhtar Gueye sont revenus jouer avec l’ASC Ville de Dakar. Il est essentiel que les clubs s’organisent pour retenir leurs talents. »

À la question de la BAL en Europe ou ailleurs, Gallo Fall répond avec sérénité, recentrant le débat sur l’Afrique, tout en saluant la complémentarité avec la NBA :

« Nous sommes confiants dans notre démarche. Plus le basket se développe, mieux c’est pour tout le monde. Si la NBA organise des événements ailleurs, c’est la même famille. Notre priorité, c’est la BAL et le renforcement de nos partenariats. Nous voulons inspirer d’autres pays à suivre l’exemple de la RDB, et à contribuer à la création d’opportunités pour les Africains, par les Africains. Je suis convaincu que nous continuerons à attirer notre part du talent mondial. »