L’ASC Ville de Dakar a terminé sa première participation à la Basketball Africa League (BAL) sur une note amère (4e avec 2 victoires et quatre défaites ). Le coach Libasse Faye est revenu sur cette élimination, avec beaucoup de franchise et de lucidité. Il parle d’une grande déception, des difficultés rencontrées, mais aussi des leçons à retenir.
« C’est sur une nette déception qu’on termine. Cette qualification, au départ, était à notre portée. Il y a une vraie déception surtout par rapport au début, où on a battu des équipes comme Monastir et Petro. Cela nous a fait croire qu’on allait faire un bon parcours. Mais malheureusement, on s’est fait rattraper sur le jeu et les résultats. »
Malgré cette élimination, l’entraîneur tient à saluer l’engagement de ses joueurs. « Je félicite les joueurs, surtout les locaux. Le management et la gestion n’étaient pas faciles. C’est là que résidaient toutes les difficultés. Gérer des joueurs professionnels, ce n’est pas simple. Il faut le vivre pour comprendre. À l’avenir, on saura comment s’y prendre. »
Pour Libasse Faye, la Conférence Sahara était très difficile. « On ne va pas comparer les conférences, mais celle du Sahara est sûrement la plus forte, avec Monastir et Petro, anciens champions. Kriol Star a aussi une bonne équipe avec des joueurs de haut niveau. On s’est battus jusqu’au bout, même si contre Monastir, on a été dominés. »
L’autre difficulté majeure a été l’effectif limité. « Après une compétition, il faut faire une évaluation honnête. À notre niveau, on était obligé de faire jouer certains joueurs 35 à 40 minutes. On n’avait pas un banc assez fort pour faire tourner. Nos joueurs étaient épuisés. C’est à ce niveau que la différence s’est vue. L’adversaire faisait tourner toutes les 5 ou 6 minutes. »
Le technicien a aussi évoqué ses choix tactiques et la gestion humaine. « Ceux qui connaissent ma philosophie savent que je ne joue pas comme ça. Parfois, je demande une défense de zone, mais ce n’est pas appliqué. Ce n’était pas le moment de tout changer. Il y a des entraîneurs-managers qui gèrent aussi le côté financier des joueurs. Moi, je m’occupe seulement de la partie sportive. »
Lucide, il prend ses responsabilités. « On a fait ce qu’on pouvait. Le coach doit prendre ses responsabilités. Je ne vais pas accuser les joueurs. On a changé notre façon de jouer à certains moments. Peut-être que je n’ai pas su trouver la bonne solution. J’assume. »
Enfin, le champion du Sénégal revient sur l’absence de son leader. « On attend encore des examens. Il était blessé et ne pouvait pas jouer. Gérer son absence n’a pas été facile. On peut compenser un ou deux absents, mais pas trois. Résultat : Samba Fall a joué 49 minutes. »