Mady Touré, le président de Génération Foot (GF), a partagé ses ambitions pour le football sénégalais, affirmant qu’une de ses priorités en tant que futur président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) serait de multiplier les centres de formation à travers le pays.
Selon lui, le développement de ces académies est essentiel pour garantir un bel avenir aux jeunes talents du Sénégal. Touré, un homme déterminé, souligne qu’il ne craint pas cette tâche difficile et veut surtout éviter que l’on parle constamment de lui, mais plutôt du Sénégal et de son football. “Si je deviens président de la FSF, ma première préoccupation sera de développer le football dans toutes les régions du pays”, explique-t-il. Il plaide pour l’expansion des centres de formation à travers le Sénégal, notamment dans des villes comme Kédougou, afin de favoriser l’émergence de nouveaux talents.
« On doit multiplier les centres de formation partout au Sénégal. Personnellement, je n’ai pas peur. C’est la continuité et GF a six joueurs dans la tanière actuellement. Je ne veux pas qu’on parle tout le temps de Génération Foot. Je veux qu’on multiplie ces centres de formation. Si demain j’arrive à la tête de la FSF, l’ambition que je vais mettre en place, est de multiplier les centres de foot. C’est ma première préoccupation. Quand je parle de Kédougou, c’est pour pouvoir ratifier l’argent. Je ne veux pas qu’on parle tout le temps de moi, Mady. “Non, mais plutôt du Sénégal »,a déclaré Mady Touré lors d’un entretien avec Match 360.
Touré précise aussi qu’il s’engage à travailler sans rémunération s’il est élu à la tête de la FSF, mettant de côté ses intérêts personnels et son rôle à GF pour se consacrer pleinement à la Fédération. « Je serai comme un fonctionnaire, je travaillerai tous les jours pour le bien du football sénégalais », assure-t-il, convaincu que la gestion des deux entités ne serait pas compatible.
« Si je deviens un jour président de la FSF, je serai comme un fonctionnaire. Et je ne demanderai pas de salaire. Je vais travailler tous les jours à la fédération. Je mets de côté GF. C’est impossible de gérer les deux en même temps. On ne peut pas vouloir développer Génération et le football sénégalais en même temps. Ça ne colle pas ensemble. Ça veut dire que je serai le premier soldat. Je mettrais tout en œuvre, la petite expérience que j’ai eue dans le football. Je vais l’utiliser pour le bien-être de tous. »
Il met en avant l’idée que le football sénégalais ne doit pas se concentrer sur une seule académie, mais plutôt sur une multitude d’initiatives locales qui renforceront l’ensemble du système.
Il s’attaque également à un autre problème majeur du football sénégalais : l’influence des agents étrangers. Mady Touré affirme que beaucoup d’agents viennent au Sénégal pour faire du « business », souvent sans se soucier des intérêts des jeunes joueurs. Pour y remédier, il promet de réorganiser les contrats des joueurs en s’assurant que les agents locaux soient les premiers à collaborer avec les clubs sénégalais. »Pour qu’ils puissent travailler au Sénégal, il faudra qu’ils collaborent avec les agents du pays. « Et un agent du pays, tout ce qu’il va gagner reviendra au pays », souligne-t-il, plaçant ainsi l’intérêt national au cœur de la gestion des carrières des jeunes joueurs.
Par ailleurs,Mady Touré critique la gestion actuelle des transferts de jeunes joueurs et plaide pour un modèle plus sécurisé. Il évoque notamment le cas de Yamal à Barcelone, qui a signé un contrat de cinq ans, et questionne pourquoi les joueurs sénégalais ne bénéficient pas de la même sécurité contractuelle. Selon lui, il est impératif de protéger les joueurs sénégalais en leur offrant des contrats solides et en permettant à ceux qui souhaitent partir à l’étranger, une fois majeurs, de le faire sans contrainte.
Aïssatou Diéne