Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (COJOJ) a fait le point avec le Comité International Olympique (CIO) lors de la 7e réunion de la Commission de coordination, tenue les 7 et 8 mai à Dakar. À cette occasion, Mamadou Diagna Ndiaye, président du COJOJ, et Ibrahima Wade, coordonnateur général, ont détaillé les avancées et les perspectives du projet Dakar 2026.
Dès l’ouverture, Mamadou Diagna Ndiaye a exprimé sa satisfaction, tout en appelant à maintenir la dynamique.
« Au moment où notre projet passe à sa 7e édition du COCOM, après deux jours de travail avec le CIO, nous avons arrêté un certain nombre de mesures. Ce qui est significatif, c’est que sur les questions essentielles, nous sommes tous d’accord. »
Le passage de relais entre Kirsty Coventry et Humphrey Kayange à la tête de la Commission de coordination a été perçu comme un signal fort de continuité et de confiance.
« Le fait que la présidente du CIO passe le flambeau à Humphrey est un bon signal. Et comme elle l’a dit elle-même, elle ne sera pas loin. Ce qu’il faut retenir, c’est la question d’ensemble avec nos partenaires du CIO, et le fait que sa première sortie, même non officielle, soit Dakar. »
Parmi les sujets majeurs évoqués : la sécurité. Dans un contexte régional sensible, le Sénégal entend rassurer.
« Nous avons passé beaucoup de temps là-dessus. Une réunion avec l’ensemble de l’état-major est prévue demain à 10h. Nous avons également tenu des réunions avec la police, l’armée, la gendarmerie. Depuis 1960, nous avons organisé énormément d’événements. L’État a pris les mesures nécessaires, surtout depuis que nos voisins ont eu des difficultés. Un commissaire spécialisé sur ces questions a été affecté à notre projet.»
De son côté, Ibrahima Wade a présenté une évaluation globale de l’état d’avancement du projet, rappelant les étapes précédentes et les points structurants.
« Nous avons revisité tout le projet Dakar 2026, une évaluation de là où nous en sommes. La dernière s’est tenue en novembre, celle-ci en mai. Nous avons passé en revue les infrastructures, la fonction transport, restauration, sécurité, arrivée et départ, système d’accréditation. »
Sur le plan de mobilisation des jeunes : «
« Concernant la Learning Academy, elle permet d’impliquer la jeunesse. Déjà, 419 jeunes, sans emploi ou en stage, ont été intégrés. Il y aura 9 cohortes au total. Nous avons visité le stade Iba Mar Diop et la piscine olympique. Le maître d’ouvrage nous a rassurés : les chantiers seront livrés fin 2025, début 2026. Le budget a été revu, ainsi que les ressources venant du CIO, de l’État et des partenaires. Sur les ressources humaines, nous avons 489 postes pour un besoin de 700. »
L’aspect legacy reste un fil conducteur. Le COJOJ veut garantir un héritage matériel et immatériel durable.
« Il y aura une offre infrastructurelle sportive, avec 11 plateaux sportifs pour les collectivités locales. Le ministère des Sports et l’Ageroute renforcent cette dynamique. Sur le plan immatériel, nous avons touché 295 000 élèves sur un objectif de 900 000 jeunes », a rappelé Ibrahima Wade.
Enfin, le COJOJ prépare déjà le prochain Festival “Dakar en Jeux”, prévu en novembre. Il servira de test grandeur nature avant les JOJ.
« L’année dernière, c’était un Festival centré sur l’Afrique. Cette année, ce sera le monde, avec une discipline à Dakar Arena. Nous étudions aussi une extension à Diamniadio. Ce sera un vrai moment de livraison des JOJ. »
Optimisme, rigueur et vigilance ont marqué cette rencontre stratégique, avec en toile de fond une volonté commune de livrer des Jeux historiques pour l’Afrique.