Dans un entretien exclusif accordé au site Match 360, Mady Touré, le fondateur de Génération Foot (GF), a tenu à clarifier l’avenir d’Amara, jeune talent du club actuellement à Metz. Le président de l’Académie basé à Déni Biram Ndao a expliqué la relation très paternelle qu’il entretient avec le joueur, qu’il a pris sous son aile à l’âge de 9 ans dans une déclaration poignante.
« Amara, c’est mon fils. Il est à Metz. Arrêtez de dire qu’il est en fin de contrat. S’il est à Metz actuellement, c’est parce qu’il va rester ici. En tout cas Amara, quoi qu’il arrive dans la vie, c’est un enfant de GF et, à titre personnel, c’est mon enfant. Je l’ai pris à l’âge de 9 ans. Son père me l’a offert à bas âge. Et puis, l’affection que j’ai pour Amara. Parce que quand je l’ai vu. On m’a dit qu’il s’appelle Amara. J’ai dit : « C’est mon papa. » Si demain, vous demandez à Amara. Il va vous le dire. J’ai eu cette relation très paternelle avec lui. Il m’écoute. Et aujourd’hui, on doit prier pour son défunt père. Je vais prendre le relais de sa carrière. Je vais m’en occuper comme si son papa était vivant. La famille me fait confiance. Et c’est pas la peine qu’on s’affole. On doit regarder l’intérêt d’Amara. »
Avant de poursuivre par rapport à une question sur l’intérêt d’Amara Diouf de rester ou partir ?
« Il ne peut pas partir tant qu’il n’a pas 18 ans. Un mineur ne peut pas partir à cause de la nouvelle réglementation. Donc tant qu’il n’a pas 18 ans, il ne peut pas quitter le Sénégal. Est-ce qu’il va rester sans travailler ? Non, il faut qu’il travaille. C’est mon fils et je dois faire tout pour qu’il réussis », a répondu le candidat à la succession d’Augustin Senghor à la tête de la FSF avant d’ajouter que les rumeurs concernant la fin de contrat d’Amara sont infondées et que le joueur va rester pour poursuivre sa carrière.»
« GF n’est pas là pour faire du business. »
Le président de GF a aussi réfuté les accusations de faire du business avec les jeunes Africains, expliquant qu’il aurait pu devenir “multimilliardaire” s’il avait suivi cette voie. Mais pour lui, le plus important est de former des joueurs qui réussiront non seulement sur le terrain, mais aussi dans la vie, en respectant les principes fondamentaux de discipline. « GF n’est pas là pour faire du business », a-t-il insisté, rappelant que l’académie vise avant tout la continuité du travail bien fait. « Les gens vont parler de gauche à droite. Mais, en toute modestie, si je voulais faire du business avec les jeunes Africains, je serais multimilliardaire. Je partage ce que j’ai. Je n’ai pas une vie comme le pensent les gens. Si je voulais faire du business, quand on m’a proposé des sommes de 5 millions d’euros pour Pape Matar Sarr à Barcelone, j’allais accepter. J’ai privilégié la carrière sportive », a précisé le patron de GF.
Touré a également tenu à souligner qu’un jeune footballeur doit « d’abord privilégier la carrière sportive plutôt que l’aspect financier ». Il a rappelé les exemples de Sadio Mané, Ismaila Sarr, Lamine Camara et Papé Matar Sarr, qui, selon lui, ont su réussir en suivant des conseils avisés et en travaillant dur, sans céder à la tentation des gains rapides.
« On ne bloque pas les joueurs »
Mady Touré sollicite par ailleurs les jeunes à ne pas « essayer de lui tenir tête, car ça sera inutile ». « Quand tu viens en Europe tu signe 5 ans. Alors pourquoi c’est devenu un problème au Sénégal ? Est-ce qu’on doit laisser le joueur partir comme ça. On doit les sécuriser pour ne pas vivre le même sort que les autres. Yamal est à Barcelone où il a signer 5 ans. Pourquoi les occidentaux ont ce droit et pas nous. On ne bloque pas les joueurs. Quand tu as 18 ans et que tu dois partir on te laisse partir. Comme on l’a fait l’année dernière avec plus de 20 départs. Quand tu viens à GF c’est nous qui prendrons en charge toute ta vie (école, Santé…) et quand c’est l’heure de la réussite ils disent que GF n’est pas bon. Il faut être reconnaissant dans la vie », a souligné le président de GF.
Pour Touré, l’objectif est de faire réussir ses jeunes joueurs en mettant l’accent sur l’éthique, le travail et la rigueur, des valeurs qui fondent la philosophie de GF.
Aïssatou Diéne